25 novembre 2011

Admis-cibles

Un bref billet, même pas coup de gueule, mais simplement stupéfait, engendré par la lecture du billet du jour d'Olympe. Je risque de revenir souvent en ces pages sur le contenu de son blog, tant celui-ci aligne, "avec intelligence", les conneries les plus navrantes et les dénonciations les plus stupides quant au statut des/de la femme(s) dans notre/nos société(s) contemporaine(s). Pour être tout à fait juste, on y croise aussi, parfois, des revendications visant juste, des indignations sensées. Hors celles-ci, le contenu du blog serait à se taper le cul par terre si la rare intolérance dont certains billets témoignent ne finissait pas par faire froid dans le dos.

Soit. Aujourd'hui, Olyme a donc décerné l'Epididyme d'or de novembre 2011. J'en cite sa définition :
"(...)l'épididyme est "une partie du système reproducteur de l'homme. C'est un petit organe accolé au testicule contenant un tube glandulaire pelotonné transportant les spermatozoïdes" . Le prix est décerné chaque mois à un média ou une manifestation ayant dépassé le taux admissible de testostérone."

Fort bien. Qui plus est, le nom du machin est quand même plutôt rigolo. Sauf que. Ce mois-ci, le trophé somme toute peu enviable est attribué à la Force Ouvrière et sa revue Forum pour un numéro dont la une pose cette question : "Où va le service public ?". Or, tous les articles du numéro sur ce thème sont signés par des intellectuels. Un L, pas de E avant le S. Voilà, que des hommes. Indignation vertueuse de notre demeure des Dieux, et interrogation de sa part : "Je me demande comment une organisation qui s'interroge  aussi peu sur ses propres pratiques peut  ensuite aller négocier l'égalité hommes/femmes dans les entreprises.". Conclusion immédiate : "ça doit expliquer aussi en partie pourquoi ça avance si peu.".

Sur cette conclusion, il n'y a rien à répondre. Rien ne prouve ce lien de cause à effet, rien ne l'infirme. Faute de preuve, on mange des mots.

Concernant ce line-up exclusivement masculin, que dire ? Qu'il existe des intellectuelLES à même de répondre à la question posée, ayant l'autorité intellectuelle et l'expertise pour le faire, et pour le faire bien, c'est une certitude.Qu'il y en ai d'aussi médiatiques que leurs homologues masculins, je n'en sais rien. Le seul que je "connaisse" (à part Alain Rey, uniquement connu de nom), que j'ai (un peu) lu, c'est Emmanuel Todd, qui jouit tout de même d'une certaine renommée médiatique, et d'une compétence assez reconnue, en dépit des controverses autours de certains de ses écrits. M'enfin, la renommée n'est pas toujours gage de qualité. Peut-être est-ce aussi un simple hasard.  Enfin bref, toute la team est masculine, à tort ou a raison.

Deux choses inquiètent dans ce billet.D'abord que le "jury" ayant attribué ce prix puisse se poser la question "comment une organisation qui s'interroge  aussi peu sur ses propres pratiques peut  ensuite aller négocier l'égalité hommes/femmes dans les entreprises". D'une part, rien ne dit que FO ne s'interroge pas sur ses "pratiques". Surtout, que l'on se pose sérieusement la question témoigne d'une rare étroitesse d'esprit, étroitesse que l'on projette également sur tout le monde. Madame Olympe, pensez-vous qu'il faille avoir la peau noire ou brune aujourd'hui en France pour refuser le racisme ? Ne peut-on trouver que "le viol, c'est mal" (excusez-moi) que lorsque l'on a été soi-même victime d'une agression sexuelle ? Faut-il forcément être soi-même smicard pour vouloir une meilleure (re)distribution des richesses dans notre société ? Avoir purgé 15 ans dans 10 m2 avec cinq co-détenus pour réclamer des conditions d'incarcérations décentes ? Ou bien, comme vous semblez le penser, nos actions (syndicales, en l'occurence), ne sont-elles dictées que par nos intérêts particuliers, ceux de notre couleur de peau, de notre classe sociale, ceux de notre sexe,... ? (Si tant est, sur ce dernier point, que les hommes trouvent un intérêt REEL, ce dont je doute, à opprimer/évincer en permanence les femmes).


Le seconde mention effarante que contient le billet est dans la raison même d'attribution de la "récompense" que constitue l'Epididyme d'or. Rappel : "Le prix est décerné chaque mois à un média ou une manifestation ayant dépassé le taux admissible de testostérone." 

Admissible. Je répète : ad-mi-ssi-ble. Sans précision de qui, ici, admet (c'est-à-dire permet, autorise) ce "taux", qui le fixe. Qui en définit la norme. Encore qu'ici, au vu du ton du blog, on imagine que ce taux de testostérone ne saurait dépasser les 50% grand maximum. Cet admissible fait froid dans le dos, car il sous-entend, voir qu'il assène avec autorité que le 100% homme, c'est, où que ce soit, l'ennemi, l'horreur à combattre, l'expression de l'oppression machiste, de la "domination masculine", pour reprendre le titre d'un film rigolo et/ou effrayant selon l'oeil avec lequel on le regarde.

Chère Olympe, le club sportif que je fréquente à 60% féminin, la formation musicale où je me suis engagé l'est à plus de 80%. J'ai plusieurs cercles d'ami(e)s, constitués au hasard de mon parcours et de mes études. Certains de ces cercles sont exclusivements masculins, d'autres quasi-totalement féminins. J'ai séjourné dans un hôpital allemand où toutes les infirmières étaient des femmes, tous les brancardiers des hommes. Dans ces quatre exemple, comme partout ailleurs, l'inverse ne m'aurait fait et ne me fait aucun effet. En dépit de la vogue actuelle des théories du genre, je vois encore mes ami(e)s, collègues et connaissances, chaque rencontre en fait,  de façon "genrée", c'est-à-dire en tant qu'homme ou femme. Cela n'a aucune incidences sur les qualités que je leur prête. Apparemment, chère Olympe, ce n'est pas le cas pour vous. Permettez-moi de le regretter.

"Et, pour ce qui est du reste, comme dit Lebrac, un de mes héros, je m'en fous".




NB : Signalons que lors de la fameuse table ronde Brel-Brassens-Ferré, les quatre (bah oui, B-B-F et l'animateur en sus) participants étaient des hommes. Belle exemple de l'oppression machiste qui sévit dans le monde de la chanson comme ailleurs.

28 août 2011

Des plaisirs simples

Le trio Calabrese a des plaisirs simples. Déjà ils jouent de ce que l'on appelle (sans trop rigoler) de l'horror punk. Bah c'est du punk rock qui parle de films d'horreur. 'Y en a qu'on essayé même qui appellent ça du death rock, et là on peut rigoler. Bref, c'est un sous-genre du susdit punk rock, avec des guitares musclées, des riffs rapides, et des choeurs wooh-ooh-ooh. Déjà c'est cool à jouer, puis on peut se faire des looks cools d'Elvis un peu voyou, et puis prendre l'air méchant avec des cools yeux rouges, et puis faire des clips cools avec des zombies, des momies, ou n'importe quel autre monstre cool qu'on a sous la main.

C'est très cool, quoi, l'horror punk. Ça pisse peut-être pas très haut, mais dans la bonne humeur, et avec tout plein de références rien chouettes. Evidemment, ça doit à peu près tout aux Misfits, et pour ce qui est du morceau ci-dessous, j'y trouve aussi un soupçon d'AFI (entre autres) niveau chant, mais c'est dans les vieux pots...

Et puis c'est cool, non ?





26 août 2011

Juillet fut chaud, juillet fut chaud

Je ne le découvre que maintenant, mais un billet de Koz encore relativement récent mentionnait qu'une partie de la droite identitaire-rigolote complotait ignoblement afin de salir notre beau 14 juillet national à grands renforts de cochonailles et franches lippées. Bouh. Ce n'est pas bien.

Première constatation, ce 14 juillet 2011 aura été le théâtre de franches rigolades, Eva Joly déconnant sans complexe dans l'anti-bellicisme incomprenant et nos petits, nos infimes droitards récidivant dans le banquet xénophobe. Bon. Je ne regarde que très rarement le défilé du 14 juillet, mais, pas plus belliciste qu'un autre, et plutôt moins que le supporter de foot lambda, j'ai sur les bords la mystique de l'armée, d'abord parce que j'ai celle de la nation, ensuite parce qu'ayant croisé pas mal de militaires dans ma courte carrière, je peux attester qu'on en trouve des franchement bien, si, si. Qui plus est, l'armée française est sans doute l'une de nos dernières institutions où l'ascenseur social fonctionne à peu près, et où la méritocratie, peut-être limitée, mais réelle cependant, n'est pas une vue de l'esprit. Et ce sans discrimination positive aucune, ce qui est signe de santé intellectuelle.

De même, je me vois mal dauber sur le menu du susdit gueuleton. Du sain, du simple, de l'anti-diététique, ces gens là, à défaut de celui du symbole, ont le sens de la bectance. Qui plus est, ayant un certain fond cocardier, je rend toujours grâce au ciel d'avoir dôté la France, en même temps que d'une certaine grandeur dans la saloperie comme dans les hauts faits, d'une gastronomie tour à tour gouleyante et raffinée, une cuisine de gens qui savent vivre, ou du moins qui essaient de savoir vivre, ce que les peuples anglo-saxons n'ont toujours pas élaboré. Je carricature (la cuisine étatsuniennes a quand même un certain charme), mais tout de même. Certes, je vendrais mon âme pour goûter plus souvent aux cuisines libannaise et syrienne, m'enfin une pièce de boeuf aux échalottes confites au pinot noir, entre autres et au hasard,  ça vous a quand même de la gueule. Puis j'ai des racines alsaciennes et champenoises, alors forcément.

Pinard-saucisson au 14 juillet donc, aussitôt montage aux créneaux, anti-racisme, no passaran, c'est la République qu'on insulte, touche pas à mon pote, salope pas mon char Leclerc. Nobles idéaux. Néanmoins, je ne pense pas que les indignés aient vu l'aspect plaisant de cette affaire, et ce qu'il comporte d'infiniment rassurant quant à l'état du ventre fécond de l'hydre racisticule en notre beau pays. Sans doute les idiots ripailleurs ne s'en rendent-ils même pas compte, mais il y a quelque chose d'infiniment dérisoire à confier la défense de "l'identité nationale" à deux produits de nos terroirs, certes sympathiques, voir même noble pour le jaja (enfin, certains jajas, les buveurs de beaujolais nouveau me comprennent), m'enfin pas non plus glorieux, en tout cas vachement moins qu'un buste de femme avec un bonnet phrygien, un drapeau bariolé, un hymne pompier ou un général genre vieux chêne. Ici, c'est Jeanne d'Arc qu'on saucissonne, Vercingétorix qu'on tète. Le boire et le manger comme dernier rempart, comme seule identité, ça fait tout de même léger.
Il en est de certains idéaux musclés comme de certains régimes politiques burnés, il faut toujours qu'ils s'empressent de révéler leurs faiblesses par des manifestations qu'ils rêvent triomphales, ou du moins vivifiantes, voir insolentes dans le cas présent, et qui ne font que dévoiler leurs considérables failles.

Ainsi, les vidéos des autodafés nazis m'ont toujours fait considérablement rigoler. Il faut revoir ces démonstrations de force de milliers de talons claquants de bottes en cuir lustrées, ces uniformes impeccables, ces regards d'acier, défilant sans faillir pour hurler en silence leur peur de quelques centaines de pages de papier en reliures fragiles. On est forts, on est durs, on est purs, et on a raison, mais, pitié, éloignez de nous ces feuillets, ça pourrait ébranler des certitudes, les notres comme ceux d'autres innocents, tout ça par la faute d'auteurs au nez bizarre et aux doigts crochus, ou d'écrivaillons qui, sortis des tranchés de 14-18, trouvent que la guerre, c'est pas bien. Arrière, mous du slips, nous vaincrons, mais, s'il vous plaît, le plus loin possible de vos écrits maigrelets en face de nos tanks.

Avec moins d'envergure, et débraillés sans uniformes, nos radoteurs gastronomes tentent vaille que vaille de mettre en croix leur bouteilles de chardonnay et leur Cochonou, comme autant d'exorcistes heureux qui sont nés quelque part. Arrière, Ben Laden, salafistes et prieurs de tapis, Justin Bridoux et le Vieux Papes nous protègent tels Saint Michel archange de l'islamisation, de l'immigration, de l'arabisation et j'en passe. Hop,  Mahommet, DTC.

Malgré cela, il n'est même pas sûr que d'odieux immigrés mahommétants n'aient pas infiltré l'apéro du 14/07/2011. J'ai vu des musulmans marocains, et pas des jeunots, picoler sympathiquement, des Albanais y aller franco de boutanche, un libanais au palais distingué question vin. Les bicots se croient tout permis, que voulez-vous.

2 juin 2011

La vie est une vidéo

Arrivé pour la première fois, je ne saurais d'ailleurs même plus dire comment, sur le site des vidéos du Nouvel Obs où je sens que je vais nourrir encore ma hargne, j'ai l'oeil attiré par le "top 3" de ces vidéos. Le lien m'emmène derechef vers le top 10 du machin. C'est trop beau, alors, si jamais quelqu'un me lit un jour, j'ai trop envie de lui faire partager cette avalanche de "contenus" alliant beauté de l'image et titillage de l'intellect. Moteur, par ordre décroissant.


1) Une star du X déshabillée en direct à la télé espagnole

2) Et maintenant, le string sans ficelle !

3) Hospitalisée après avoir été mordue au sein par un serpent

-- Ici, un break, pour récupérer un peu de cette avalanche de découvertes ahurissantes. Je sais, l'existence même de ces vidéos n'a pas dû être une nouvelle facille à encaisser. On reprend --

4) Un jeune prodige du diabolo

5) La campagne Osez le clito !
  
6) Dieudonné nouvelle star de la télé iranienne

7) Daniela (Secret Story 3) fait l'amour pour Manix

8) Remi Gaillard : "sale soirée" au Stade de France

9) Christine Lagarde au FMI : les dessous du soutien des Européens

10) Que deviennent les bagages abandonnés ?

 

Voilà voilà... (vous n'imaginiez quand même pas que j'allais inclure des liens aussi crapoteux dans mes pages, non ?)

Résumons : Du cul, du cul, du nibard aussi, du fessier pas mal, un bouzin pseudo-féministe, mais sur lequel les internautes cliquent par intérêt cul-turel, et non par intérêt militant, j'en mettrais ma main et le reste à couper, un vague amuseur soufré grâce auquel chacun va pouvoir frissonner d'antiracisme devant son écran, une potacherie quelconque, du vide (le diabolo), on ne me fera pas croire que les habitués de l'Obs pratiquent majoritairement ce sport/hobby/wtf, un seul sujet potentiellement intéressant (le FMI), et un sujet "vie pratique" complètement creux , puisque, ce qui m'intéresse, ce ne sont pas ce que deviennent les bagages abandonnés en général, mais seulement ce qui concerne les miens, là où je les paume. Ce qu'ils deviennent à l'aéroport de Bali, je m'en carre, à la Gare de l'Est, ça ça m'intéresse.


Bref, du cul, du creux, du vide, avec rab' de fesse sur le dessus.Vu (et non regardé) du fond de mon Kosovo, c'est à se flinguer.

17 mai 2011

Elle a raison la brune (Choses entendues, 1)

Elle raison. Déjà parce qu'elle est belle comme tout, cheveux longs, élancée, l'assurance, le sérieux et le sarcasme toujours au coin de l'œil et de la lèvre. Quand elle est en débardeur, on voit la grosse cicatrice rectangulaire qu'elle a sous la clavicule droite. Ça ne doit pas la complexer, je suis même sûr qu'elle l'arbore avec une sorte de fierté. C'est ce que je ferais à sa place. Je n'ai jamais  osé lui demander d'où elle lui venait. Dans un pays qui sort de dix ans de guerre, on ne pose pas la question à quelqu'un qui vient de vous dire le massacre du village de ses oncles et de leurs trois cent voisins albanais par leurs autres voisins, serbes.

J'aime pas ses fringues à la mode pouffe Balkans, mais même en collant léopard, appelons-là D., elle réussit à avoir de la classe. Une sorte d'allure qui viendrait de sa seule force de caractère, de son sourire. Du fait qu'elle a bouclé sa licence de droit, et est en train d'enlever son master, en bossant 40 ou 50 heures par semaines. Boutiques de fringues, ONG, et maintenant c'est ma collègue. Elle est cool. Je peux pas dire que l'on soit proches, mais elle est cool. Quand elle se fait chambrer par d'autres Français, façon fausse drague, et qu'on lui recommande ne ne pas les écouter, "Ne leur fait pas confiance, D. !", elle répond troisième personne "D. ne fait confiance qu'à D". Elle a raison. Elle a le prénom de la femme du plus grand héros national du Kosovo. Je cherche un équivalent français, je n'en ai encore pas trouvé. 

On discute d'un peu tout, de l'U.E, des Etats-Unis, du Kosovo, de ce qu'il faut voir en Albanie, en Macédoine, aller se baigner au Montenegro dès le mois de mai. De la France aussi un peu, de ses études, des sorties. Je ne sais plus comment on en est venu à parler de ça, mais ça a jailli de sa bouche au détours de la conversation.

"Tu sais pour quoi ils manifestent, les étudiants français ? Ils manifestent pour les retraites ! Vous avez tout en France, vous avez toutes les possibilités. Vous pouvez faire des études, celles que vous voulez, faire ce que vous voulez après comme travail. Si ici [au Kosovo], on avait les mêmes possibilités, on ferait [ici, un geste de la main qui veut dire, et je ne me trompe pas "on pourrait tout, on pourrait conquérir le monde"]. En France, vous êtes des enfants gâtés."

J'essaie de défendre mollement les cons qui ont manifesté, et sur qui j'ai gerbé tant et plus lors des pantalonnades de rue. J'ai au bord des lèvres des phrases cons, type "Ouais, mais on se rend pas compte... tu sais, la culture française de l'Etat-Providence... on attend toujours beaucoup...". Puis tout ça crève sur mes lèvres, avant même d'être sorti, comme le vague geste que j'esquisse. Elle a raison, la brune, dans son pays  beau et pourri par le communisme, la guerre, ses politiques et ses mafieux qui sont les mêmes, cinquante pour cent de chômage et tous les trafics.

Elle a raison, la brune.




Dee-Doo

17 avril 2011

Cette vidéo a été bloquée

... dans votre pays par l'utilisateur qui l'a mis en ligne".



Ah bon. Merci.



Et on peut savoir quel genre de con veut interdire aux Kosovars et assimilés de jouir de la vue (et de l'audition) des clips du "Teenage Dirtbag" de Wheatus, du "I Woke up in a Car" de Something Corporate, et du "House of Pain" de Faster Pussycat ? Hein ? Comme si la vie n'était déjà pas assez dure, il faut que le sort s'acharne ?



Bon, ça passe pour cette fois, mais c'est bien parce que les vidéos des LA Guns sont accessibles.




Sacripants, va.

12 avril 2011

Now I can die in happiness

PEUPLE, CRIE TA JOIE AU MONDE !!!

Crie même ta put... de joie au monde ! La trouvaille du soir. Le truc que j'attendais plus depuis des lustres. Mille fois j'avais googlé leur nom, cherché leur site porté disparu, hanté Wikipedia et consorts défoikiéu des infos, cherché toutes les chroniques de leurs albums (bon ok, surtout du premier), histoire de me prouver que j'étais pas le seul demeuré à les trouver géniaux.

Et paf, aujourd'hui, succession de coïncidences. Si j'avais pas reçu aujourd'hui le Mégazine volume 4 de Nasty Samy. Si je n'avais pas parcouru l'interview de Mickson, type que je lis déjà depuis quelques temps. S'il ne m'avais pas remis en mémoire le nom fatidique. Et si je n'avais pas tapé ce nom, je ne sais toujours pas pourquoi, dans le moteur de recherche d'Amazon.com.

Et là, le drame, le petit carré de pixels qui fait frémir, puis, vu la similitude des artworks, la crainte qui surgit aussitôt, "Et m... , fausse joie, ça va encore être un putain d'import jap, ou un single foireux connu depuis des plombes...".



Et puis non. Un clic plus tard, c'est marqué "2010" en petit, là, en dessous, et alors les neurones s'alignent. Enfin.


"PUTAIN DE MERDE, Y A UN NOUVEL ALBUM D'AMERICAN HI-FI !!!!!!!!!!!!!!!"

Ça ressemble à ça :





ok c'est laid, mais alors c'est beau, j'en chialerai, et en plus ça reprend la cassette et le lettrage du nom du groupe du 1er album, vingt Dieux, j'espère que ça marque un retour aux sources. Leur dernier était vraiment pas bon, mais s'ils reviennent aux racines, toutes les espérances sont permises. Je ne pourrai pas l'écouter avant mon retour en France, bon sang, j'ai hâte.

Merveilles de l'Internet et d'la mazone, j'ai déjà pu l'envoyer à Potzo n°1, qui ne se doute de rien. Une bonne chose de faite, tiens.


Hâte, bon sang. Shot of youth, mon pote, shot of youth.

Stone deaf (Choses lues vol. 1)

Au détour d'une obscure chronique de disque, dans un webzine laid, noir-violet :




"Les Strokes et autres groupes stoner".




...




Ouep.




...





"T'en repères pas mal, espèce de taré" (F. Pérusse).






Faudrait voir à lire et surtout à écouter, hein.



...


Pour rester dans le son, et pas dans le sourd cette fois, je viens de recevoir le Mégazine n°4 de Nasty Samy. L'objet ne déroge pas au style des précédents : Pas toujours bien écrit, mais bourré ras-la-gueule de bon esprit. On aime ou pas le bonhome et son style, reste qu'à chaque lecture, on a envie d'acheter chacun des 600 skeuds qu'il chronique ou simplement évoque, 300 VHS (parfaitement !) et 150 bouquins... J'ai juste parcouru, une review plus détaillée suivra.

Autre achat de la Nasty Planet, l'album de Teenage Renegade "Is there life after high school ?". Apparemment, "The Faculty" a laissé bien des traumatisme, hé hé hé... .Vivement l'écoute du truc, mais un premier constat s'impose : Mme Nasty est vraiment jolie.

Quant à la question du titre, une seule réponse possible : C'est pas sûr.


See ya.

19 mars 2011

Libye, jour 1 (du moins pour nous)

Le blog vient à peine d'être crée que je déroge déjà à l'utilité que je lui avais préalablement assigné vomir sur tout le monde, tout le temps. Mais j'écris ce "papier" devant la télé, où tournent en boucle les images de la Libye, et d'autres de vieux documentaires sur le Rafale et la BA 113 que les JT recyclent faute de "vraies" images à montrer. C'est juste un ressenti et des questions stupides.

Des avions français survolent la Libye, et ont déjà détruit plusieurs chars des forces pro-Kadhafi. L'intervention militaire est sans doute trop tardive, au moins est-elle. Si plusieurs types d'avions ont décollé de France (Mirages, Rafales, ravitailleurs,...), les Rafales viennent (tous ?) de Saint-Dizier, Haute-Marne, Saint-Dizier, ville pourrie peut-être, mais je n'ai jamais eu besoin d'encre pour porter et ses lieux et ses gens tatoués profond sous la peau. Telle que je devine les choses, si du moins je le peux, c'est l'Escadron 1/7 Provence qui a pris l'air, peut-être aussi le 1/91 Gascogne. Et à cause de tout ça, bizarrement peut-être, c'est d'abord au personnel de la Base Aérienne (BA), et singulièrement aux pilotes, que je pense en voyant ces images.

Qu'est-ce que ça fait d'être un pilote Rafale en ce moment ? Qu'ont ressenti ces types, dont certains ont à peine 25 ans, quand ils ont entendu "Dans deux heures, vous décollez", ou pas loin ? Est-ce que, comme certains de leurs prédécesseurs, partis pour le Kosovo il y a des années, ils sont venus au boulot ce matin  (ou plus probablement il y a quelques jours) comme d'habitude, et ne sont pas rentré le soir, sans que leurs familles ne soient prévenues, et surtout pas par eux, de leur absence, de ses raisons et de sa durée ? Pas folle, l'Armée divulgue rarement ces infos en amont des opérations.

Qu'ont ressenti ces pilotes, alors que pour plusieurs, c'est la première mission de guerre ? Est-ce qu'ils se sont dit que pour la première fois, ils allaient vraiment faire leur boulot, ce job pour lequel ils se sont (sur)entraînés, mais dont ils se sont parfois demandé s'ils le feraient un jour, réellement ? Est-ce que ces types parviennent à garder la tête froide (et s'ils sont là, c'est qu'ils savent le faire, a priori), est-ce que "enfin de l'action", est-ce que malgré la maîtrise, l'adrénaline surgit, à certaines nouvelles, à certains ordres, entre deux briefings, et bien sûr au décollage, est-ce qu'en bouclant leurs équipements de vol, les pilotes réalisent que si cette fois c'est pour de vrai, le risque de ne pas rentrer, lui aussi, est réel, et davantage que lors de tous leurs vols précédents ?

Comment font-ils pour les enfiler ces équipements, est-ce qu'on vérifie cent fois chaque détail, est-ce qu'on arrive à appliquer les routines reprises cent milliers de fois, est-ce que les mains tremblent un peu en resserrant les sangles ? Est-ce qu'on se force à la lenteur, dans ce cas ?

Et, mécano, est-ce qu'on a la trouille, quand on serre un boulon, quand on vérifie un système d'armement, de laisser passer un détail infime qui peut tuer son pilote pendant la mission ? Et tous les aides, les petits, sous-off et hommes du rang, ceux qui font le plein, ceux qui répondent au téléphone, ceux qui sont sur la piste, à quel point la gravité leur colle aux basques, même s'ils ne volent pas ?

J'ignore quasi tout de l'Armée de l'Air, de l'Armée en général, de la vie et du métier des types qui portent sur l'épaule, en ce moment, un patch qui semble sortir d'une escadrille de chasse de la seconde Guerre mondiale, casque de Bayard, crâne, aigle, croix de Jérusalem, alors que leur métier aujourd'hui est très éloigné, je crois, de celui des pilotes de l'époque. Toutes mes questions sont sans doute stupides, la Défense, c'est une affaire de professionnels, c'est plus froid que mes élucubrations.

Mais, (qu') est-ce qu'on vit, quand on part à la guerre ? 


27 janvier 2011

L'air du temps, mon cul

Une des expressions qui m'énervent le plus, et ce depuis des plombes, c'est "il faut vivre avec son temps", avec tout ce qui en découle, l'air du temps, la mode,... . Vous refusez si peu que ce soit d'être dans l'air du temps/actuel/à la mode, et vous êtes donc un vieux con, ou au mieux passéiste/rétrogade/conservateur, ces trois derniers adjectifs étant bien sûr méprisants et négatifs par essence. Vous choississez (remplacez chaque virgule par et/ou) de n'avoir pas de portable, de télé, le wi-fi, vous trouvez que la mode vestimentaire du moment est inepte, que les jeans slim, c'est moche sur les filles et laid sur les mecs, que les sacs à main pour homme, ce n'est pas gay, c'est tapette, vous n'êtes ni alter-mondialiste, ni ultra-libéral (les deux -un peu moins pour le second, quoique - sont à la mode, choisis ton camp camarade), vous n'êtes ni pro-vynile ni pro-mp3, les films en 3D vous indiffèrent, l'art contemporain aussi, vous avez une foi ou une croyance personnelle, qui peut-être s'appuie sur des millénaires de sagesse et de réflexion, vous préférez les "vrais" livres (en papier)... . Bouh. Z'êtes pas moderne,et c'est pas joli-joli.

Ahahahahahaha !


Connards.


De charybde en scylla. Depuis quelques décennies, on a arrêté d'attendre le matin du grand soir, maintenant on "progresse", c'est sûr, mais à petits pas. Chaque nouveauté, chaque "avancée", ou quoi que ce soit qui se présente comme tel(le), technologique comme politique, est un PROGRES, et le progrès est toujours bon. Par définition. Un courant de pensée chasse l'autre, une mode vestimentaire grotesque succède du jour au lendemain à la précédente, déjà absurde, les gadgets fleurissent dans l'enthousiasme général, et tout va bien,ça brille, c'est nouveau, il faut que je l'ai, évidemment que je le pense.

Cela a ceci (et oui) de prodigieux qu'avec ce système, tout le monde ou presque est content. Les vendeurs vendent, le troupeau consomme, les media parlent, le troupeau prête-à-pense. Restent trois suspicieux par là, deux modérés par-ci, quelques lucides peut-être.

Ce qu'il y a de fascinant, c'est la certitude de chaque époque d'être à la pointe du fin du fin de l'intelligence et du goût. Chères andouilles qui vivez avec votre époque, sans plus de fondements que cela, avec des opinions zéphyriennes que demain remplacera, vos aïeux aussi ont été modernes, tout comme vous. Nationalistes et/ou anti-dreyfusards, communistes staliniens ou pétainistes tranquilles, libéraux sans questions ou soixante-huitards sans raison,... . Cela s'explique peut-être, hein, on n'échappe pas au vent de l'histoire. Mais, sur le moment, on est moderne, et c'est très bien, forcément. Ce qui devrait amener chacun à relativiser un peu son  fringuant "mondernisme" (j'ose pas écrire "ses valeurs actuelles", ça irait pile-poil, mais, comment dire, j'aurais un peu honte).

Alors refuser aujourd'hui de tout accepter, technologies ou évolutions, mineures ou majeures, ce n'est pas se cramponner à un passé quelconque, à des façons de faire obsolètes. C'est essayer, à la lumière du passé, ne serait-il que récent, des valeurs que l'on essaie chaque jour de fonder sur un peu de raisonnement et un peu d'humanité, un peu de bon sens aussi, d'analyser ce qui est ou peut être le mieux pour soi et pour les autres, ce que l'on pense bon pour tous. Avec un peu d'humilité aussi, en gardant à l'esprit qu'il faut toujours agir selon sa conscience, même si elle est erronée, (La phrase est de Mounier je crois, mais je n'en ai retenu que le fond et pas la forme exacte).

C'est enfin avoir un peu de personnalité, et un peu de goût, pas LE goût, bien sûr, mais avoir au moins le sien, et à cause de cela ne pas enfiler la frusque à la mode qui vous déplaît, ne pas opiner sans réserve à ce que l'on vous dit de penser, parce que l'on vous le vend comme étant jeune & gentil, complètement open & rigolo. Ce serait d'ailleurs peine perdue : on est toujours le vieux con passéiste de quelqu'un.


17 janvier 2011

Premier Billet - Rien à dire

Lundi 17 janvier 2011. Lancement du blog, toutes les finitions manquent. Putes et champagne needed.




Ah tiens, aujourd'hui, c'est la Sainte Roseline.